Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CRACHER

4 février 2010

Futilité

Le temps passe comme les sentiments et les blessures. Ne restent que quelques souvenirs flous d’une vie que je n’ai pas vécue.

Publicité
4 février 2010

Amnésie sélective II

Un animal écrasé sur une route nationale.
Quelques lumières fuyantes dans la nuit.
L'amour passe puis s'évanouit. 
Peut être suis-je trop sentimental ? 

4 février 2010

Amnésie sélective I

Je t'ai aimé de dos, de face et à crédit.
Rien de tout ça ne valait la peine d'être vécu.
L'amour tue puis faiblit.
Je ne rappelle de rien à part ton cul. 

 

 

4 février 2010

Truisme I

L'humanité est un concept dépassé. 

16 janvier 2010

Macadam

 

Mes rêves adolescents s’évanouissent au contact du macadam parisien. Sous mes pas claque la nuit. Je ne peux plus fuir. Ton ombre s’évanouie ; reste le néant, le nulle part et la sacro-sainte liberté. Je flotte au-dessus des trottoirs parisien, mon esprit s’égare, mon corps s’enivre. Je ne te cherche plus, je ne t’attends plus. Je ne sais ce qui me manquera le plus. Toi ou l’espoir d’un futur heureux.

 

Publicité
6 janvier 2010

Je rêve de Mareva (encore).

 

Le soleil rouge tombe de haut, la nuit avance inexorablement et Mareva se perd dans des songes infinis. Elle rêve d’un ailleurs, d’un espoir, d’un quotidien qu’elle ne connaît pas encore, qu’elle apprendra à apprivoiser petit à petit. Mareva répète une nouvelle fois sa fuite organisée. Elle partira. Bientôt. Elle quittera ce bout de rocher, cet horizon calme et inquiétant. Ces vagues oppressantes et prévisibles. Elle partira, oui mais pas ce soir. Ses paupière tombent sur ces iris délicats, elle dort. Enfin. 

 

18 juillet 2008

Les Corps nouveaux

Je ne me souviens plus de celui que j’étais.

S’ouvrir à la légèreté. Dériver. Flotter pour mieux défier la pesanteur. Soif de néant. La réalité est un concept dépassé. Il ne me reste que ton odeur ; ton visage s’est brouillé. Comment cela a-t-il pu arriver ? Le hasard existe-il ? Mon passé et mon futur se confondent en cette nuit qui s’étire. Les crépuscules se répètent mécaniquement et m’enchaînent à une rêverie désuète. L’obscurité élimine le superflu et réveille les sens. La nuit ne pardonne pas les erreurs du jour, elle les pointe du doigt et les écrase. Pas un seul verre dans les parages pour faire passer l’orage. Pas d’échappatoire, toute fuite est proscrite. La nuit torture les cœurs et les ventres noués de ce noir qui absorbe les regrets et ne les rendra pas. Vidé.

L’horizon s’éclaircit à mesure que la nuit avance. L’orange prend le dessus sur le violet et les bleus. Mon cœur ne saigne plus. Prendre une photo, fixer l’instant sur la pellicule. Figer les sentiments, pouvoir les dater, les classer, les ranger, les brûler. S’en libérer puis respirer. Regarder le monde qui avance et se mettre à courir pour le rattraper. Forcer l’allure, le dépasser. Sentir les muscles qui brûlent et les poumons qui explosent. Vomir une fois pour toute, prendre possession de ce corps nouveau. L’horizon orangé est une promesse d'avenir.

15 juin 2008

Fish and blood

D’une poussière d’instant tant de choses dépendent.

Une seconde pour l’éternité, un je t’aime adolescent prononcé à la dérobée, timide et maladroit. Un je t’aime lové dans une couette, bien au chaud, dansant à la lumière d’une bougie - en sursis - l’étincelle d’avant l’incendie. Puis une autre seconde suspendue à tes lèvres. Tremblante, paralysée. Ne dit rien, il m’a échappé, je ne voulais pas. Je ne sais même ce que cela signifie, c’est juste que je suis bien là avec toi, qui réchauffes mon corps, douce, et tes cheveux qui sentent le jasmin. Il n’était prémédité, un je t’aime à mon insu, définitif et terrifiant.

Je n’avais pas pensé à l’amour avant de le prononcer. Je fus frappé par sa force.

Déjà une seconde et un sourire doux se sont écoulés. Un sourire doux et un peu triste, celui qui sait qu’on est trop jeune pour cet amour là, qui sait que ça finira mal. Puis tes lèvres se rapprochent apaisantes et me font une déclaration sans même un mot. Un baiser plein d’amour, un baiser qui donne du sens à ces quelques lettres un peu désuètes.

Tes lèvres tenaient ce discours que les mots ne font qu’effleurer, travestir. Tu m’as regardé ensuite. Je me suis noyé. J’ai su que je t’aimerai toute ma vie. M’endormir à tes côtés, corps entremêlés et ventres dénoués. Il y a tellement de baisers différents, le tien hurlait mon futur.

Et maintenant, quand le soleil s’en est allé et que même la nuit m’a abandonné, il me reste cette image de toi, quelques morceaux de musique et l’odeur du jasmin.

Et ce sourire un peu triste qui parlait de nous.

14 juin 2008

Narcoleptic Luxury

Le vieil amant qu’on défigure, qu’on dévisage. Un endroit où tu n’existes pas. Le paradis. Cracher. Cracher, ça nous en avons encore la force, sur ta face, sur le monde et ton existence. Et le malheur. Charogne et putride odeur qui prennent à la gorge. Le soleil s’en est allé et la nuit abandonne. L’enfant est mort sous l'étoile noire et la lumière ne perce plus l’épais brouillard, si confortable, derrière lequel se cacher, encore, puis baiser, mentir et enfin mourir.

Le brouillard noir qui dissimule l’âme derrière un sourire. Cracher puis attendre et recommencer. Eprouver la résistance de l’être dans le néant. Se battre bien sûr, regarder le sang couler des plaies mortes et arracher la croûte, le bouclier, plaies à vif. Ne pas verser d’alcool, observer, attendre l’infection et les chaires qui pourrissent comme les sentiments. Haut les cœurs camarade. Sautons du pont pendant qu’il est encore trop tard. « Suicide allée » est pleine à craquer, qu’importe je connais un raccourci.

Publicité
CRACHER
Publicité
Publicité